Il me tira du gouffre tumultueux, de la vase du bourbier. | |
|
Psaume 40, 3 | |
|
|
Il y a des jours, comme ça, où tout semble aller mal. Les petites mesquineries, la maladie, la vieillesse, le chômage nous enfoncent dans la vase. La boue envahit notre quotidien. Pire, on se sent au fond d’un gouffre. Dans la Bible, être au fond du gouffre est une situation connue. À cause de la jalousie de ses frères, Joseph a été jeté au fond d’un puits, comme le sera plus tard le prophète Jérémie. Jonas, jeté par-dessus bord, a lui aussi été englouti dans les entrailles du poisson pendant trois jours et trois nuits. Si loin de la lumière, du fond de mon être obscur, je me découvre de manière inattendue si proche des hommes de la Bible. Leur histoire devient, à mes yeux, un peu mon histoire. Et comme eux alors, une interrogation me taraude, me poursuit : « Qui me sortira du gouffre ? » J’entends même Jésus devant l’abîme de la mort, suspendu à la croix, crier : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Tout crie aussi en moi le désir de la lumière. Au même moment, une autre voix presque silencieuse murmure : « Approche. N’aie pas peur, la lumière est au-dessus de toi. » La lumière pourrait-elle me tirer du puits ? Comme Joseph, Jérémie et Jonas sont ressortis vivants du fond de leur gouffre, pourrais-je à mon tour sortir relevée, debout sur la terre ? Jésus lui-même, le troisième jour, a jailli du tombeau. Assis sur la margelle du puits, il quête ma soif. L’eau boueuse se transforme en eau vive. Avec lui, devenons enfants de la lumière. |
|
|
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire