samedi 9 mars 2013

Sortir du gouffre


Il me tira du gouffre tumultueux, de la vase du bourbier.

Psaume 40, 3
La méditation
Il y a des jours, comme ça, où tout semble aller mal. Les petites mesquineries, la maladie, la vieillesse, le chômage nous enfoncent dans la vase. La boue envahit notre quotidien. Pire, on se sent au fond d’un gouffre.
Dans la Bible, être au fond du gouffre est une situation connue. À cause de la jalousie de ses frères, Joseph a été jeté au fond d’un puits, comme le sera plus tard le prophète Jérémie. Jonas, jeté par-dessus bord, a lui aussi été englouti dans les entrailles du poisson pendant trois jours et trois nuits.
Si loin de la lumière, du fond de mon être obscur, je me découvre de manière inattendue si proche des hommes de la Bible. Leur histoire devient, à mes yeux, un peu mon histoire. Et comme eux alors, une interrogation me taraude, me poursuit : « Qui me sortira du gouffre ? » J’entends même Jésus devant l’abîme de la mort, suspendu à la croix, crier : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
Tout crie aussi en moi le désir de la lumière. Au même moment, une autre voix presque silencieuse murmure : « Approche. N’aie pas peur, la lumière est au-dessus de toi. »
La lumière pourrait-elle me tirer du puits ? Comme Joseph, Jérémie et Jonas sont ressortis vivants du fond de leur gouffre, pourrais-je à mon tour sortir relevée, debout sur la terre ? Jésus lui-même, le troisième jour, a jailli du tombeau. Assis sur la margelle du puits, il quête ma soif. L’eau boueuse se transforme en eau vive. Avec lui, devenons enfants de la lumière.
Pour aller plus loin avec la Parole
Alors les princes dirent au roi : « Que cet individu soit mis à mort ! En vérité, il décourage les combattants, qui sont restés dans cette ville, et tout le peuple, en leur tenant semblables propos. Oui, cet individu ne cherche nullement la paix pour ce peuple, mais son malheur. » Ils se saisirent donc de Jérémie et le jetèrent dans la citerne de Malkiyyahu, fils du roi, dans la cour de garde ; ils le descendirent à l'aide de cordes. Dans cette citerne il n'y avait point d'eau, mais de la vase, et Jérémie s'enfonça dans la vase. Or le Kushite Ebed-Mélek, un eunuque attaché au palais royal, apprit qu'on avait mis Jérémie dans la citerne. Comme le roi s'était arrêté à la porte de Benjamin, Ebed-Mélek sortit du palais royal et s'adressa au roi : « Monseigneur le roi, ils ont mal agi ces gens-là, en traitant de la sorte le prophète Jérémie ; ils l'ont jeté dans la citerne : il va mourir de faim sur place car il n'y a plus de pain dans la ville. » Alors le roi donna cet ordre au Kushite Ebed-Mélek : « Prends ici 30 hommes avec toi, et remonte de la citerne le prophète Jérémie avant qu'il ne meure.» Ebed-Mélek prit ces hommes avec lui, entra au palais royal, au vestiaire du Trésor ; il s'y procura des bouts de tissus déchirés et des bouts de tissus usés qu'il fit passer à Jérémie, dans la citerne, au moyen de cordes. Ebed-Mélek le Kushite dit à Jérémie : « Mets donc ces bouts de tissus déchirés et usés sous tes aisselles par-dessous les cordes.» Ce que fit Jérémie. Alors ils soulevèrent Jérémie au moyen des cordes et le remontèrent de la citerne. Et Jérémie resta dans la cour de garde.
Livre de Jérémie, chapitre 38, verset

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