Journaliste à Radio-France et mère d’un petit garçon depuis quelques semaines, Patricia Darré mène une vie tout à fait normale dans son Berry natal...
Parler avec les morts ?
Une journaliste témoigne...
Journaliste à Radio-France, Patricia Darré mène une vie tout à fait normale lorsqu'un curieux événement transforme son existence. Depuis, elle serait devenue un « intermédiaire » entre le monde des morts et celui des vivants.
Depuis 17 ans, Patricia Darré serait devenue un « intermédiaire » entre le monde des morts et celui des vivants. Elle affirme secourir les esprits perdus en les aidant à s’élever vers la lumière. Elle met également sa « possibilité » - c’est ainsi qu’elle appelle cette faculté médiumnique - gratuitement au service de ceux qui ont besoin d’entrer en contact avec un proche disparu « soit parce qu’ils veulent se sentir rassurés soit pour régler un éventuel contentieux qui apaisera leur conscience ».
A travers ce livre qui relate quelques-unes de ses expériences avec l’autre monde, Patricia nous explique également comment nous libérer de nos peurs, et de nos attaches trop matérialistes pour devenir les artisans de notre propre bonheur.
Rencontre avec une femme pétillante et exceptionnelle, convaincue qu’il existe bel et bien une vie après la mort:
Comment avez-vous vécu, il y a 17 ans, ce premier contact avec l’autre monde?
Très mal ! Je me suis dit « ma fille, tu deviens folle, va consulter ! ». Et je me suis demandé ce qu’il se passait, ce que j’avais bien pu boire ou manger. Puis, quand j’ai vu que ça perdurait, je me suis immédiatement rendue chez le psy. Je pensais que c’était mon « baby blues » qui commençait à prendre des proportions inquiétantes. J’ai même cru que je devenais schizophrène. Après m’avoir écoutée, il m’a donné un papier et un stylo en me demandant, dans la mesure du possible évidemment, de reproduire ce phénomène d’écriture automatique. Ma main est immédiatement partie toute seule. Le message racontait en détails des événements marquants de la vie de mon psy. Il m’a dit : « Madame, vous n’êtes pas schizophrène. Vous semblez être médium et ce n’est pas de mon ressort ! ». Même si je ne comprenais pas ce qui m’arrivait, même si j’avais peur, je trouvais toutefois cette sensation plutôt agréable. Comme une douce énergie. Les voix de l’autre monde nous branchent en effet sur une fréquence sécurisante qui nous porte beaucoup. J’ai alors rapidement commencé à être rassurée, à lâcher prise et me laisser guider.
Vous êtes journaliste. Comment l’intégrez-vous dans votre vie de tous les jours ?
Cela ne perturbe en aucun cas mon quotidien. Il y a des semaines entières où il ne se passe rien. Et puis, tout à coup, une voix réapparaît pour me demander d’aller aider quelqu’un. Ou alors c’est une personne ayant perdu un proche qui vient me voir pour que je contacte le défunt, et là, une voix me donne le feu vert : « ok, tu peux y aller! ». Si tout cela a changé ma vie de façon très agréable, je crois être restée moi-même. Je ne suis pas devenue une illuminée, une Madame Irma qui parle d’amour universelle, qui médite et qui mange des graines à longueur de journée en cherchant à léviter ! Je vis ma vie d’humain concrètement, ici et maintenant. Et je m’applique à utiliser cette « possibilité » dans la plus grande rationalité en maintenant un équilibre entre cette vie matérielle et cet autre côté avec lequel parfois je communique. Et cela fonctionne très bien.
Qui sont ces voix dont vous parlez et qui vous guident ?
Aucune idée. On ne m’a expliqué que très sommairement comment cela fonctionnait de l’autre côté. C’est une force extérieure. Mais une chose est sûre, il n’y a pas d’histoire de religion. « Qui êtes-vous ? » leur demandais-je au début. « C’est moi ! », répondait l’un. « Qui moi ? quel est ton nom ? » insistais-je. « Je ne m’appelle pas, me rétorquait une voix. Mais qu’importe puisque tu me reconnais. » Et c’est vrai. Car chaque voix a une énergie différente. Pendant quelque temps, c’est un groupe, et puis tout à coup, ce ne sont plus les mêmes, il y a comme un renouvellement d’équipe. Qui sont-ils réellement ? Jamais nous ne le saurons tant que nous ne serons pas passés de l’autre côté. Mais ce sont eux qui sont chargés de faire fonctionner ce que nous sommes. Je l’appelle la Hiérarchie.
Pourquoi vous ?
On me dit que c’est moi qui l’aie choisi avant d’incarner ce corps. Bien sûr, je n’en ai aucun souvenir ! Mais vous savez, ce n’est pas un don dont certains auraient hérité parce qu’ils le méritent plus que d’autres. On a tous en nous cette possibilité de communiquer avec l’autre monde. C’est comme une banque de données de l’invisible à laquelle on a soudain accès parce qu’on a « téléchargé » le bon logiciel. Une fois qu’on a ce logiciel en soi, on peut accéder à de nombreuses autres applications. Comme celles de guérir les autres ou de prédire l’avenir.
Selon vous, il y a donc une vie après la mort ?
Pour moi, cela ne fait aucun doute. La mort est un passage. Tu as fini ton jeu sur terre, tu passes dans la pièce à côté. Ici, en Occident, on voit la mort comme une punition. On la subit car on est très attaché à la matière. Alors qu’en fait, on quitte simplement ce manteau qu’est notre corps pour aller dans la pièce à côté, dans une autre dimension. Nous devons tous prendre enfin conscience de cela. Pour vivre pleinement. Se libérer de ses peurs. S’élever spirituellement, sortir des émotions négatives, des tristesses, et de ce mal-être quotidien.
En quoi cela a changé votre regard sur le monde ?
Aujourd’hui, je n’ai plus peur. J’apprécie chaque moment de la vie. Et je prends chaque épreuve comme une opportunité d’en tirer un enseignement qui m’élèvera davantage. De plus, quand vous êtes heureux, bien dans votre peau, vous irradiez. Et ce bonheur est contagieux pour tous vos proches.
J’ai aussi délaissé cet ego qui m’empoisonnait. Du moins, une partie. Car il est difficile de se débarrasser complètement de cette bête-là !
On vit une époque très difficile. Stressante, triste, dénuée d’humanisme. Malgré ça, il y a des portes à ouvrir pour vivre mieux. Les gens sont malheureux mais même si ce monde met du temps à changer de paradigme, on peut changer sa propre vision des choses. Plus on positive, plus on attire les chances de vivre de choses positives. Il y a toujours des épreuves mais on ne les vit plus de la même façon.
Vous dites dans votre livre que nous avons tous des anges gardiens qui veillent sur nous. Comment expliquez-vous alors que certaines personnes vivent de grandes souffrances. Comme la maladie, la perte d’un enfant... ?
C’est très difficile pour moi de l’expliquer car j’ai moi-même perdu mon mari il y a quelques mois après une longue maladie. Il y a des épreuves épouvantables en effet mais vu de l’autre côté, cette souffrance semble être vue comme un moyen, un enseignement qui permet à l’âme de grandir plus vite.
Médium, est-ce un cadeau ou y a-t-il des aspects négatifs?
On est des capteurs d’ondes. Les bonnes comme les mauvaises. On est ultra sensible. On ressent tout. Il y a par exemple des lieux très chargés comme des hôtels ou des territoires où je ne peux plus mettre les pieds. J’ai la tête qui tourne, je manque de tomber dans les pommes... et cela peut parfois être un peu casse-pied ! Mais je l’accepte car cela m’offre plus d’avantages que d’inconvénients.
Selon vous, pourquoi les médiums et la communication avec l’au-delà sont, dans notre société, un sujet tabou qu’on aime tourner en ridicule ?
D’abord parce que l’Eglise nous a interdit de toucher à ce dogme religieux. Ceux qui ont essayé d’aller voir de l’autre côté au Moyen-Age ont d’ailleurs été brûlés. Ensuite parce sont apparus tout un tas de médiums décrédibilisants avec un look d’une kitschitude absolue qui parce qu’ils ont cette faculté se prennent pour les rois du prodige. C’est ça qui est ridicule ! Je ne parle même pas de tous ces charlatans qui abusent la crédulité de leurs clients. Du coup, les médiums « normaux » ont tellement honte d’être amalgamés à ce genre d’énergumènes qu’ils exercent dans la plus grande discrétion.
Si chacun pouvait comprendre qu’il peut développer cette possibilité, les contacts avec l’au-delà deviendraient un acte banalisé, intégré à notre quotidien. C’est encore utopique mais cela viendra. Nous sommes à l’aube de la fin d’un monde, d’une nouvelle ère où la science et la spiritualité seront enfin réconciliées. C’est pour cela que j’ai accepté d’écrire ce livre malgré les railleries auxquelles je m’expose. Parce que je pense vraiment que c’est le moment. De l’autre côté, on m’a aussi dit : « Il est temps vas-y ! ».
Michel LAFON (Janvier 2012 ; 189 pages)
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