mercredi 18 septembre 2013

Notions de Mort Imminente

  1. CARL GUSTAV JUNG, psychologue-analyste suisse, l'un des plus éminents penseurs du 20è. siècle, évoque dans la vidéo ci-dessous, sa réflexion sur la mort (voir à 8' 35''). Jung avait, lui-même, fait l'expérience d'une E.M.I. en 1944, à l'âge de 69 ans.

    http://www.youtube.com/watch?v=dNrISojJ9dk
  2. J’aime ·  · 
    • Jean-jacques Charbonier La définition de la mort est aléatoire et dépend uniquement des possibilités médicales de diagnostic et de réanimation. On pense avec effroi aux personnes qui ont du jadis se réveiller prisoniers dans leur cercueil ; ça fait froid dans le dos non ?

dimanche 15 septembre 2013

Guy Corneau au sujet de Lac-Mégantic

Photo : Notre flash santé du mois est consacré au fameux psychanalyste et auteur québécois Guy Corneau. Ce survivant du cancer nous explique sa conception de la maladie et de la santé. 

Entrevue et photos : http://coach-in.ca/Blog/2013/08/14/guy-corneau-maladie-et-guerison/
Pour visiter son blog
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Lac-Mégantic, une résilience possible

Nos cœurs sont tous atteints par la tragédie de Lac-Mégantic. Une cinquantaine de vies pulvérisées en quelques secondes, cela horrifie. L’impact des événements a entrainé chez moi quelques réflexions que je livre à titre d’homme, de citoyen et de psychanalyste. Je les offre bien humblement d’ailleurs car je ne prétends pas comprendre ce qui se passe réellement au cœur de ce drame.

Pour un survivant, pour une victime vivante, quel sens donner à sa vie et à tant de vies brisées ? Que faire avec la douleur psychologique ? Comment négocier avec l’incompréhension ressentie suite à la catastrophe ? Que dire à celui qui vient de perdre du même souffle femme et enfants ? Que dire à celle dont on cherche encore la meilleure amie, le conjoint ou la mère dans les décombres ? Comment ne pas souhaiter mourir ou être mort à leur place ? Comment ne pas perdre le sens de l’existence ? Comment trouver la force de ne pas s’écrouler ? Comment conjurer le courage de se relever ?

Un deuil à faire
Plusieurs écueils semblent à prévoir et cela aide déjà de le savoir : le rétrécissement de l’espace mental à ce seul drame comme si plus rien d’autre n’existait, le désespoir, l’impuissance, le goût de mourir, la culpabilité de survivre, voire la honte de se permettre d’avoir du plaisir. Ce sont toutes des phases compréhensibles et inévitables du deuil à faire. La première de celles-ci réside dans l’accueil bienveillant et sans jugement de tout ce qui se passe en soi, que cela fasse sens ou non, que cela soit cohérent ou non. À condition bien entendu de survivre au submergement mental et affectif qui risque de survenir, à condition de dépasser l’impact des humeurs dépressives et des angoisses qui ne manqueront pas de se présenter quand les caméras se seront retirées. Si le submergement est trop fort, il ne sert à rien d’hésiter : il faut demander de l’aide professionnelle, ne pas rester isolé, parler à un proche. Le resserrement du tissu humain constitue un effet positif de la plupart des tragédies.

Il est nécessaire de ne pas sauter l’étape du deuil. Il ne sert à rien de la fuir puisqu’elle nous rattrapera sans cesse. Si on en a le courage, mieux vaut passer à travers, pas à côté, pas en-dessous, pas au-dessus, bel et bien à travers. Cela permet de vivre pleinement la joie du retour des forces vives en leur temps. C’est ce que me disait récemment une amie à l’issue d’une redoutable dépression. Malgré l’apparente mort, le printemps vient après l’hiver. Il vient avec d’autant plus de saveur que la rudesse des froids a été vécue.

Honorer les bons moments du passé
Il importe aussi de garder un lien vivant avec les proches qui sont partis si subitement. Le meilleur moyen de le faire est d’honorer les bons moments que nous avons vécus avec eux et de s’honorer pour avoir consenti à ces moments de bonheur. Sur une note plus personnelle, indépendamment des croyances religieuses, ce sont les corps de ces êtres qui ont été pulvérisés; leurs esprits, leurs âmes restent bien présentes, ne serait-ce que comme des parfums dans le fond des cœurs de celles et ceux qui restent. Ces effluves des êtres aimés ont besoin de prière et de méditation, et il est nécessaire de prier et de méditer pour eux, pour rester dans son meilleur cœur. Ainsi, en offrant sa présence aimante au-delà du drame, on transforme son propre état intérieur. On peut même prendre du temps pour les imaginer dans la lumière bien au-delà des apparences physiques désastreuses. On devient de la sorte le premier bénéficiaire de ces pratiques.

Garder une place pour l’espoir
Il y a également une chose tout aussi essentielle à envisager : garder une place pour l’espoir, l’espoir d’une vie où il y aura à nouveau de l’amour et de la création, où le goût de vivre reprendra naissance. Après mon diagnostic de cancer de grade 4 en avril 2007, si vous m’aviez dit que je retrouverais ma santé et mon énergie, j’aurais fait uniquement semblant de vous croire. Jamais je ne me serais aventuré à penser que je regagnerais autant de force de vie, autant de clarté, autant de goût de continuer. Ce n’est pas parce qu’il n’y a plus rien à craindre, je reste fragilisé, l’épreuve a été rude. Mais avec le temps, elle a pris un sens. Elle a permis un questionnement si profond sur le sens de la vie et de la mort qu’elle a fini par me confronter à une décision fondamentale qui a orienté tout le reste : est-ce que j’étais vraiment disponible à vivre à nouveau, à goûter à nouveau à la vie ?

C’est à chacun dans son for intérieur de répondre à l’interrogation. Pourtant, comment mieux honorer ceux et celles qui ont quitté que de déguster la vie à nouveau en leur offrant cette existence supplémentaire ? Car quel serait le souhait de chaque personne qui est partie ? Que la vie continue à être bonne et merveilleuse pour les siens, que la joie retrouve ses droits.

Ainsi, il est nécessaire de s’accorder du temps pour s’imaginer au sortir de l’épreuve, pour s’entrevoir dans de meilleurs jours, sans cesse accompagné par les figures intérieures de ceux que l’on a aimés. Il s’agit d’un exercice difficile, mais il représente déjà une petite échappée par rapport au drame intérieur. Régulièrement, je m’assieds quelques instants pour prendre contact avec la présence subtile de mon père et la déguster, même s’il est mort depuis 12 ans. Et pourtant, c’est bien moi qui ai écrit Père manquant, fils manqué !

Respecter sa peine, honorer les moments précieux de bonheur et de complicité vécus avec nos proches disparus, continuer à dialoguer avec eux au-delà des apparences et peu importe nos croyances, les imaginer heureux dans un espace lumineux, oser s’imaginer plus serein dans un futur plus ou moins éloigné, ne pas se laisser isoler avec sa peine, parler avec nos proches ou avec des professionnels de la santé de ce que l’on vit, voilà quelques uns des ingrédients d’une résilience face à des événements révoltants et à première vue absurdes.

L’impuissance des témoins
Pour nous qui sommes les témoins impuissants de ce drame, le désastre nous invite à pleurer avec les éplorés, à tendre une main bienveillante, à ouvrir un cœur de compassion sur place ou en esprit, à offrir du soutien financier et des soins. Bref, à accepter de souffrir avec eux. Quand je regarde ces nouvelles affligeantes à la télévision, à partir de l’espace du coeur, je laisse un baume apaisant se répandre jusqu’à cette population d’humains en difficulté, pour accompagner, pour soigner à distance, pour répondre à mon impuissance et pour ne pas me laisser réduire à une position de voyeur face au désastre. C’est une façon de dire : « Vous n’êtes pas seuls. Nous sommes avec vous, car nous savons tous et toutes ce que signifie perdre un être cher et être confronté à une catastrophe. »

La dimension sociale
Reste un autre aspect dont je désire traiter en rapport avec ce drame : la dimension sociale. En premier lieu s’impose une grande leçon : la rentabilité financière n’est pas toujours rentable pour le cœur humain. Combien de tragédies encore avant de comprendre que la compétition effrénée, la concurrence à outrance, la performance à tout prix mènent à négliger ce qui est juste et bon pour le coeur des hommes et des femmes que nous sommes. On coupe dans les effectifs, on relaxe les lois, on prend des risques au niveau de la sécurité. Un jour arrive ce qui doit arriver : l’accident. La tragédie de Mégantic est celle d’un désastre annoncé, car cette irresponsabilité ne pouvait aboutir que là. Toujours le même résultat, qu’il s’agisse des déversements dans le golfe du Mexique ou de ceux dans la rivière chaudière : des vies humaines sacrifiées sur l’autel des accomplissements financiers.

La meilleure façon de survivre à Mégantic en tant que collectivité est de l’imaginer comme une véritable croisée des chemins, celle où nous choisirons de suivre la voie d’un développement économique à échelle humaine. Pour cela, chacun de nous devra y voir, car il semble que ceux que nous mettons à de hauts postes pour diriger ces politiques à notre place prennent des risques avec nos vies. Cela n’est plus acceptable. Toutefois, ce ne sont pas uniquement les responsables de gouvernements ou de corporations qui sont invités à un changement d’attitude. Chacun et chacune de nous se voit convié à sortir du « confort et de l’indifférence », thèmes dont le cinéaste Denis Arcand parlait dans le film du même nom.

Cet engagement social canalise la colère et l’indignation de façon appropriée pour ne pas que cette tragédie reste muette, pour ne pas qu’elle se soit déroulée en vain dans notre histoire collective. Cet engagement vient compléter la tâche psychologique sans avoir à la nier, tout comme le devoir psychologique ne devrait pas occulter la dimension sociale du drame. Garder l’espoir de conditions meilleures, lutter pour une transformation sociale et œuvrer au niveau individuel pour sortir de la léthargie resteront à l’agenda pour bien des années à venir, des décennies sans doute. Toutefois, comme le disait Gandhi : « L’amour et la paix triomphent toujours des abus, et il ajoutait avec conviction, toujours. »

L’ouverture du coeur
Pour ma part, j’émets le souhait que chaque être confronté à cette épreuve, qu’il soit une victime vivante ou un témoin, la transforme peu à peu en une chance d’ouverture du cœur au lieu d’une occasion de se replier. Ici s’affirme la force de l’être humain. Après avoir été amputé d’un pied à l’âge de 25 ans, l’auteur britannique William Henley a écrit le poème Invictus. Ce sont ses mots que Nelson Mandela a gravés sur son pupitre de bois pour résister à 26 années de captivité. Le texte se termine comme suit : « Aussi étroit soit le chemin, nombreux les châtiments infâmes, je suis le maître de mon destin. Je suis le capitaine de mon âme. »

Pour chaque individu qui a vécu une perte, il est à souhaiter qu’un sens se dégage éventuellement. Mais comme nous le dit le poète, ce sens est à créer tout autant qu’à découvrir. Il s’agit de voir dans l’épreuve une occasion de recréer sa vie et aussi de se recréer, d’être plus fidèle à ses élans de création et à ses besoins de ressourcement. En chinois, l’idéogramme du mot crise utilise deux étymologies, celle du mot danger et celle du mot opportunité. Ici réside un choix, celui de faire ou non du sens avec l’épreuve, de l’utiliser pour se construire ou pour se détruire. Toutefois, à mon avis, la question du sens vient une fois que le deuil est bien entrepris, par crainte d’imposer un carcan superflu à des émotions troubles qui doivent être accueillies et vécues sans jugement.

Finalement, je ne voudrais pas taire ma gratitude et mon admiration envers ceux et celles qui oeuvrent actuellement sur le terrain avec tant de compétence et d’humanité. Merci du fond du cœur.

vendredi 13 septembre 2013

Une belle histoire d'ange !

 Message trouvé sur le défi des 100 jours 

Je souhaite qu'il vous inspire comme moi !!!

Depuis que j'ai demandé à mes anges de me faire signe, je ne trouve que cela : des plumes... tous les jours. Lorsque j'ai eu un questionnement profond et persistant, je leur ai demandé de me faire un signe clair, en trois jours, j'ai récolté 46 plumes. Je les ramassais parce que je me suis dit la première fois, ce doit être les méfaits de Namasté, notre chatte adoptive et plutôt chasseuse... Mais j'en retrouvais partout, la majorité était du duvet ou des petites plumes blanches (dans le linge, sur la branche d'un arbre sous mon nez en sortant les poubelles alors que je n'y pensais pas évidemment, dans l'entrée etc...) je me disais, mais ce doit être le chien dans ses poils, le chat, le vent qui ramène celles que j'avais déjà vues etc. Donc j'en ai eu 46 en trois jours. Résultat, j'ai eu la réponse plus tard. J'ai déjà deux chats et un chien. Je viens de faire piquer mon amour de chienne agée de presque 15 (un labrador, c'est beau), bien sûr le coeur brisé, j'aime les animaux vous le comprenez, comme des égaux, des amis. J'ai dû  donner malgré moi les chatons de la portée de notre chatte adoptive (qu'on a pris plutôt déjà grosse;) Et un jour j'ai rencontré une chatte d'un mois aux grand yeux (du chat potté). Mon compagnon bien sûr n'en voulait pas et je sentais que là où elle était, (elle était couverte de puce dans un endroit insalubre vraiment) elle risquait sa vie. Je me suis donnée les vacances pour réfléchir car c'était pour moi un acte de folie. Trop d'animaux correspond à moins de moyens pour s'en occuper en cas de coup dur et je ne me vois pas les laisser malades ou souffrants pour faire des économies alors qu'ils donnent en retour tant d'eux mêmes. 
Bref, je demandais (sans doute puérilement pour certains je le conçois, mais pour un ange, rien de ce qui nous préoccupe n'est puéril lorsque c'est chargé de bonnes intentions et je les en remercie) si je devais céder à la tentation. Si je ne faisais pas une énorme bêtise. Alors j'ai demandé de me faire un signe si je devais la prendre. Voilà presque 50 plumes. Mais en me renseignant et en me disant c'est un signe fort, je dois faire confiance, j'ai appris qu'elle était morte en fait. Je lui avais déjà donné un nom, celui de mon ange. Némiah est morte avec un nom dans mon coeur et elle était déjà adoptée. Le signe que j'ai reçu était celui qui venait du ciel pour me dire qu'elle était partie. Je suis certaine que mon hésitation l'a tuée. Car les puces donnent des vers et les vers rongent tout si c'est depuis trop longtemps. Les animaux chez ces gens en sont recouverts en permanence semble-t-il et la mère devait en avoir. Les vers passent dans le lait maternel. Ils ont eu des tas de chats morts de façon "étrange", de maladie, mais cela ne semblait pas les affeter plus que cela, le quotidien. Ils en ont neuf, ou plutôt avaient. L'un est mort dans le jardin et on a retrouvé son corps bien tard dans les hautes herbes. Les petits de la portée sont tous morts "étrangement" et je suppose que c'est ce que je soupçonne. Ce sont des gens gentils, que je n'ai vus que par hasard mais investis pour les autres. Seulement ils ignorent tout de l'animal et du minimum d'hygiène nécessaire pour eux et leur animaux. Je n'ai pas réagi avant parce que en la voyant, j'ai eu une mauvaise impression concernant l'hygiène chez ces gens (on ne pouvait plus marcher par terre tellement le sol était couvert d'objets de sacs plastiques et depuis longtemps assurément, très longtemps). Je me suis dit que je n'avais pas le droit de juger sur une impression, même si les faits semblaient criants. Je me suis donc raisonnée, me disant que s'ils avaient souvent des chatons (ils n'opèrent pas leurs chats) ils devaient savoir et que j'étais bien imbus de ma personne de penser si mal. 
Mais voilà...
c'était l'histoire des anges, de chats, d'intuitions et de signes...

Sinon, pour en revenir à ta question ..., il suffit de demander, si les signes ne sont pas assez parlants pour toi, ils en trouveront qui sauront te convaincre crois-moi... Il suffit de le leur dire tout en leur faisant confiance. 
Bien sûr les plumes viennent de la nature, mais elles arrivent à point nommé. J'en trouve tous les jours sur mon chemin, comme un clin d'oeil, dans un parc j'ai bien ri, car à l'époque, c'est ma fille, qui, sans que je lui en parle, me donnait des plumes chaque jour de la semaine de façon tout à fait naïve. Mais sans rien lui dire je m'en amusait car je ne voulais pas encore voir une plume au sol dehors comme un signe, je vis à la campagne, des oiseaux qui laissent des plumes, c'est plus normal qu'un ange ;)
Alors ils ont choisi ma fille pour m'en mettre soudainement sous le nez tous les jours. Je ne lui disais rien juste merci, comme on dit merci à son enfant pour une fleur ou un dessin et pour ne rien fausser...
Mais les jours passants, un mois au moins, cela a duré.
Un jour où elle n'était pas là pour me la donner sur cette période je suis allée chez une amie à qui j'en parlais. L'une de ses filles qui jouait au loin et ne pouvait pas nous entendre est arrivée et a soulevé son chapeau en laissant volontairement une plume sur sa tête, mon amie a ri et à surtout été très surprise car elle doutait un peu, mais voilà que le signe arrivait devant elle sous la forme d'un clin d'oeil. 
Donc dans ce parc animalier, ma fille m'a ramené une plume d'autruche énorme et blanche. Ce fut la dernière de cette série. Et je l'ai chez moi en souvenir. Bien sûr que c'est la plume de l'autruche, mais ce qui compte c'est le jeu qui s'installe. Je ne les cherche pas, sauf le premier jour de la série des 46 car je voulais m'assurer qu'il n'y en avait plus une sur le sol de mon vaste jardin afin que ce ne soit pas le vent. Et il en arriva bien d'autres, plus d'une dizaine par jour sur trois jours. Voilà... ils savent faire. 
Aujourd'hui j'ai toujours un clin d'oeil pour ma journée, je crois que je le veux aussi bien sûr mais le sourire est au rendez-vous. Je suis en quête en ce moment et je leur demande aide et soutien et ils me disent patience, on est là, attend, mais sache que nous sommes là pour toi et que tu ne dois pas perdre la vigilance qui te permettra de faire les bons choix au bon moment. Alors ils me tiennent en alerte et nous nous sourions chaque jour...
Je vous dirai ce qu'il en est lorsque les choses bougeront, je sais qu'il me faut un an voire plus alors, la patience... Mais je suis tout à fait sereine en ce qui concerne leur soutien.
Je vous embrasse et vous envoie des milliers de plumes pour éclairer le chemin de chacune vos journées et de chacun de vos rêves...

mercredi 11 septembre 2013

Du positif plein les yeux et le coeur

 Une petite vidéo que j'ai piqué à mon amie Fernanda 

 Elle respire le positif et ça fait du bien !!! 

 Un petit conseil : garder le lien de cette vidéo et,
 regardez là quand le moral est en baisse 

Être positif : OUI ! Mais comment et pourquoi ?

mercredi 4 septembre 2013

Gurdjieff : La Transformation

Gurdjieff : la Transformation – 2e partie – les Fondements

Asaf Braverman
La quatrième voie diffère des autres voies en ceci qu’elle pose devant l’homme, avant tout, l’exigence d’une compréhension… Plus un homme comprendra ce qu’il fait, plus les résultats de ses efforts seront valables.” – G. Gurdjieff
Celui dont la vie est centrée autour du Travail vit dans une lutte acharnée perpétuelle. S’il se surprend à s’abandonner à l’imagination, il l’interrompt aussitôt et fait attention à la réalité du présent. S’il voit qu’il se hâte sans nécessité, il veille à ce que ses mouvements soient intentionnels. S’il observe de la lassitude, il corrige sa posture. Le jugement fait naître de la compassion ; le ressentiment fait naître de l’acceptation, etc.
Cependant, les fruits de ces efforts de chaque instant dépendent de la compréhension sur laquelle ils sont fondés, parce que les résultats dans le Travail sont proportionnels à la compréhension ; ce qui soulève la question du motif : pourquoi chasser l’imagination? Pourquoi se séparer du ressentiment ? Pourquoi laisser tomber le jugement ?
Sur quels fondements nos efforts reposent-ils ?
“La lutte entre le ‘oui’ et le ‘non’ peut facilement être fondée sur de mauvaises raisons. Par exemple, une foi fanatique en une idée quelconque ou la ’peur du péché,’ peuvent provoquer une lutte terriblement intense du ‘oui’ et du ‘non’, et un homme peut cristalliser sur de telles bases. Mais la cristallisation se fera mal, elle sera incomplète. Un tel homme perdra ainsi toute possibilité de développement ultérieur.” – G. Gurdjieff
Gurdjieff - TransformationLa lutte intérieure entre le ‘oui’ et le ‘non’ — remplacer des habitudes mécaniques par des attitudes de travail— peut être entreprise pour différentes raisons, et la même lutte, livrée pour des raisons différentes, donnera des résultats différents.
Le mythe Hindou du Barattage de l’Océan de Lait (présenté dans le sujet du mois dernier :Gurdjieff : la Transformation – 1ère partie) recèle ce principe. Après que Vishnu engage les dieux et les démons à baratter l’océan pour en extraire le nectar de l’immortalité, ils entreprennent leurs efforts sans se demander sur quelles bases ils reposent. Les conséquences ne se font pas attendre :
“A mesure qu’ils barattaient, le Mont Mandara s’enfonçait, n’ayant pas de fondation…” – Srimad Bhagavatam
Les efforts fondés sur le néant s’effondrent dans le néant. C’est pourquoi, tandis que les dieux et les démons tirent alternativement sur le serpent, le Mont Mandara sombre dans l’Océan de Lait et, avec lui, les espoirs de voir leurs efforts récompensés. Leurs efforts initiaux sont édifiés sur une base fausse.
Gurdjieff - TransformationUn exemple fréquent de combat intérieur reposant sur de mauvaises bases, est le combat entrepris par vanité : par exemple, je suis affalé dans mon fauteuil de bureau ; un flash de conscience me fait voir que je me tiens mal. Je me redresse rapidement et regarde autour de moi si mon manager a remarqué mon manque d’application. En m’efforçant de contrôler ma posture, j’ai donc combattu la négligence, mais sur quel fondement ? Est-ce que je suis conscient ou est-ce que je fais semblant d’être conscient ? Peut-être que je réussirai tromper les autres, mais à coup sûr, je me suis dupé moi-même.
Sur quelle base juste fonder alors la lutte entre le le ‘oui’ et le ‘”non’? Le mythe Hindou répond à cette question :
“Lorsque Vishnu vit […] que la montagne commençait à s’enfoncer, il s’incarna dans le corps fabuleux d’une tortue géante, entra dans l’eau, et soutint la montagne.” – Srimad Bhagavatam
Pour préserver le gigantesque Barattage de l’Océan de Lait, le dieu Vishnu s’incarne en une tortue et soutient ses fondements. Il fait reposer le Mont Mandara sur son énorme carapace, permettant ainsi aux dieux et aux démons de continuer à tirer alternativement jusqu’à ce que l’océan soit suffisamment baratté et le nectar extrait.
De tous les acteurs de ce mythe (dieux, démons, serpent, océan et montagne) Vishnu est celui qui occupe le rang le plus élevé. Si nous lisons ce mythe comme un symbole de notre monde intérieur, cela signifie que nos combats intérieurs doivent reposer sur la plus haute part de nous-mêmes. Le barattage entre le ‘oui’ et le ‘non’ doit être fondé sur notre compréhension la plus profonde.
Pour faire écho à ce qui précède, ce mois-ci, j’invite mes auteurs à donner des exemples de combat fondé sur de mauvaises et sur de bonnes bases.
“Ce système est fondé sur la compréhension… Plus vous comprenez ce que vous faites, meilleurs seront les résultats de votre travail” – P. Ouspensky
This post was written by Asaf Braverman. Read Asaf's introductory post.