... puis je me réveille rivée à un lit d’hôpital, Maman à mes côtés. Je comprends que nous avons eu un accident. Je m’inquiète de l’état de Philippe, elle me fait comprendre avec ses mots qu’il n’a pas survécu. Les mêmes mots résonnent à mon oreille pour Niels, mon fils de 3 ans.
Une seconde, il aura fallu une seconde pour que toute ma vie bascule dans l’horreur. Deux voitures qui se percutent à près de 100 à l’heure c’est fatal. Cette seconde que l’on aurait pu éviter à maintes occasions. Mais non, cette seconde était la nôtre, cet éclair foudroyant était pour nous en ce 21 février 1998.

Aujourd’hui, je peux enfin livrer ma très lente et très laborieuse escalade vers la liberté.

Ecrire, m’a permis de mettre des mots sur ma souffrance, de l’apprivoiser pour qu’elle ne me dévore pas de l’intérieur.