vendredi 6 avril 2012

Comprendre ce qui nous arrive

 Destruction pourquoi ?




La Déconstruction
Sens et valeur
Tout ce qui n'a pas été en ruine ne peut être construit ou plus justement, tant que tu n'as pas été en ruine, tu ne peux être reconstruit ; cette maxime soufi t'est adressée.
La déconstruction totale de tes attachements de quelques nature que ce soit est nécessaire. Tout ce que tu as façonné, érigé à partir de ton vouloir propre lié à ton ego est mis à sac. Tu meurs de desidentification profonde. Ton vouloir a été un apprentissage de la vie sans vie. Maintenant, il est temps de laisser la volonté être l'architecte. Désormais, tout autour de toi vole en éclat. Des décombres jonchent ton sol détrempé des larmes de celui qui se croit abandonné. Ce sont toutes tes séparations, tous tes cloisonnements qui se fracturent. Célèbre cela dans tes pleurs car la vie entre en toi. Au cœur de tes ravages se dresse étincelant le cristal angulaire de ta vie sur lequel pourra être bâti solidement, sans attente et sans but, ta maison.
Tout s'écroule, tout autour et tout dedans. Te voilà libre, libre et nu sur les décombres, qu'apparaisse enfin le ressenti de la vie, pur. Quelque chose en toi se hérisse de tout perdre. Tu t'agites et tentes désespérément de reconstruire, colmater, t'emprisonner à nouveau. Et tu t'épuises. Jusqu'à l'instant où tout cesse, où tu vois : ce qui est tombé a libéré le ciel. Il est là, horizon dévoilé, il ne te reste qu'à cheminer.
Le faire en toi abdique et révèle l'être. Regarde, homme, femme de cette terre, regarde ce que tu t'es caché : la beauté qui ne tient à rien, l'amour qui ne demande aucun effort. Plus rien n'est tenu et le réel se tient. Tu découvres le plaisir sans égale de n'être plus entouré de murs. Tu découvres le plaisir sans égale de n'avoir plus rien à perdre.
Parole Intime
Je suis en toi la force de vie qui ne supporte aucunes constructions, aucuns principes, aucuns préjugés, aucunes croyances. Sais-tu pourquoi? Parce que tout cela me cloisonne, me rapetisse et je ne supporte plus de respirer cet air rance et tellement attendu. J'ai besoin d'air pur, j'ai besoin d'air libre. Alors je frappe, je cogne, je brise, je démolis tout ce que tu bâtis au dehors comme au dedans pour te protéger de la vie, pour te protéger de moi.
Tu as peur de moi, tu voudrais me contrôler, me mettre en boite. Tu as peur de cette puissance de vie que je suis en toi. J'ai une voix d'orage. La clarté de mon regard lance des éclairs jusque dans tes mensonges, ton non-amour, tes prisons. Tu luttes contre ma force, désespérément. Tu colmates les brèches que je creuse en tes digues. Tu tentes d'éteindre le feu de mes incendies en ton corps, tu t'enfermes dans ta tête, insensible de peur que je renverse toutes tes idoles qui t'éloignent de la vie. Et tu t'épuises à cela, tout ce que tu rebâtis à la sueur de tes peurs, je le déconstruis. Je suis plus fort que toi.
Un jour, tu reconnaitras que je n'ai jamais eu l'intention de te détruire toi, juste ce qui est autour pour que tu apparaisses, si splendide et si libre. Je suis le cristal qui pousse en toi, originel. Je prends de plus en plus de place et brise tout ce que tu as pris illusoirement pour moi, tes idées sur l'amour...
Je suis le cristal en lequel tu chemines. Je suis l'amour qui t'est donné depuis l'origine. Tu n'as besoin d'aucunes autres protections. Sens-toi aimé de moi, sens à quel point seul l'amour m'anime. Je te veux toi, rendu libre, libre et confiant.
Au ras des pâquerettes
Ose repenser à un moment de ta vie où il t'a semblé que tout s'était écroulé. Ce peut être la perte d'un travail, d'une personne qui t'était chère, d'un groupe d'amis, d'un fonctionnement. Tu t'es cru perdu de cette perte, détruit de ce ravage. Avec le recul, tu te rends comptes que quelque chose de beau est sorti des décombres. Toi, plus fort, courageux, aimant. Toi, installé dans la confiance...





Le Ressenti

Sens et valeur
Désapprendre à se protéger pour se laisser toucher. Laisser tomber les protections qui t'empêchent de prendre de plein cœur ce que la vie a à te donner. Tu es presque comme un enfant, tu espères les cadeaux, tu attends les cadeaux commandés et puis le soir de Noël, tu t'absentes, tu n'es pas à la maison pour les recevoir et les ouvrir, et tu maudis le père Noël, tu ne le croiras plus celui là non plus.
Le ressenti est la trame de ton intime. Tu as cru le tenir caché, secret pendant si longtemps que tu ne sais même plus ce que cela contient. Tu l'as tellement enfoui, tel un chien enterrant son meilleur os de peur qu'on ne le lui vole que tu n'es plus sûr de là ou ça se trouve. Bien sur, tu penses, tu cogites, échafaudes des plans de vie meilleure. Tu t'absentes dans l'éther, dans une spiritualité dénuée d'émotions, de sensations. Tout est planifié dans une béatitude romanesque. Ton âme du coup se retire et tu quittes la vraie réalité du monde terrestre. Tu te perds dans un futur qui n'est pas encore là. Tu deviens une illusion. Une pensée peut être très belle, elle vit sur un plan. Mais toi avec ton corps, tu n'es plus qu'un boulet, tu empêches le prisonnier que tu es devenu de vivre. Tu t'es coupé du ressenti par peur de souffrir. Une part de toi fuit à toutes jambes cet espace de vie du sentir par peur d'une dissolution, peur de perdre les beaux raisonnements, tout ce qui est bien huilé, qui apporte assurance et dignité. Tu sais, si tu t'aventures en ce lieu du sentir, tu risques de te retrouver à quatre pattes, à chialer comme un môme, des hoquets qui te décrochent le cœur, à perdre tout repère. Quelque chose en toi à horreur de ça, de ce cinéma !
Peu importe ce que tu ressens, colère, tristesse, joie, paix. L'important est de sentir. En ressentant, tu sors du mental. Tu habites en totalité ton corps. Et plus tu exprimes ton ressenti, plus tu te laves, t'éclaircis. Tu rentres dans l'intelligence de ce que tu vis. Lâche-toi dans ton ressenti. Autorise-toi à habiter ce que tu sens pleinement. Ainsi, tu es vrai, tu cesses de te raconter des histoires pour t'extraire de toi. Le ressenti est la clé de ton chez toi.

Parole Intime
Je suis tes pieds qui ont enfin touché terre. Je suis le poids de ta présence. Toute la pesanteur de ton âme en ton corps. Je viens si lourd pour te planter là, de manière définitive, en ton corps. C'est là, et seulement là que tu sens ce qui se vit, dans ton corps, nulle part ailleurs. Sentir. Cela t'a toujours fait si peur que tu as fuit. Tu t'es construit à coté de tes pompes, à coté de ton corps et bien haut dans ta tête. Bas les pattes ! Réintègre tes baskets à l'invisible peau et sois nu. Nu en tes pieds, les orteils ventousés, sens ! Sens la terre, jusqu'à l'aimer. Lorsque tu t'enfouis en ton corps, que tu t'y poses sur tes deux jambes, tu habites enfin tout l'espace qui t'a été alloué pour vivre en ce monde. Tu deviens alors la vie, claire et consciente. Tout peut être ouvert à ton loisir. C'est donc là, en ton corps, qu'est la clé de tout ressenti. De là, tout peut être senti.
Du plus dense au plus subtil, du plus douloureux au plus extatique. Ressentir. Sentir à nouveau, sans plus aucune possibilité de fuir. Redevenir le grand sage des bois, tes pieds caressant la terre, jusqu'à ce que même le piquant des bogues se ploient à ton encontre. Redécouvrir dans tes espaces intérieurs la joie de l'explorateur. Ici, même, au-dedans, le droit d'être conquérant. Va, va, chevalier, explore les terres nouvelles, arpente ! Tu ne connais rien encore. Tu n'as rien senti encore de tous tes corps si sensibles et multiples. Laisse les sensations t'envahir, t'emporter, te déborder. Laisse-toi faire. Ton corps de chair a la capacité d'intégrer tous les frissons, tous les tumultes, tous les feux. Jouis de sentir-découvrir, sans avidité ni recherche. Sois en ballade en tes terres, nu, libre et sauvage. Cette ivresse de sentir est précieuse. Va et donne m'en des nouvelles : Carnet de bord d'un voyage intime dans le sentir. J'aime te lire !
Au ras des pâquerettes
Assieds toi sur une chaise, le dos droit, les pieds bien plantés au sol. Mets ta conscience dans tes pieds. Sens les. Sont-ils chauds, froids, est ce qu'ils picotent ? Être là, en conscience, provoque quoi en toi ? Un soupir, un apaisement, le petit vélo dans la tête qui s'arrête de pédaler ? Quand, tu es dans tes pieds, tu es présent à ce que tu sens.... Viens y le plus souvent possible. Quand tu conduis, fais tes courses,, ton footing, parle à quelqu'un...

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